PLASTICIENNE
DIANE RÉA
Atelier #16



Née en 1996 je suis une artiste plasticienne. Avant la résidence a la Halle Tropisme je vivais et travaillais à Lyon. Diplômée des beaux-arts de Toulouse en juin 2021, j’ai accepté un poste de monitrice de recherche pour le cours Stage Studies, dirigé par Emilie Pitoiset au sein de l’école l’année suivante. En février 2022 j’ai été invitée par Céline Du Chéné et Magalie Genet à participer à l’exposition intitulée Mauvais Genres ou la beauté convulsive au Parvis (Tarbes), puis en juin 2022 j’ai participé à OOZE, ODDS and ENDS à Buropolis (Marseille). J’ai également présenté ma dernière performance à L’Adresse du Printemps de Septembre (Toulouse), ainsi qu’au Lieu dit (Clermont Ferrand), en mai 2022.
DÉMARCHE
Ma pratique artistique interroge la notion du genre, de féminité, de sexualité en détournant les codes de représentations de ces derniers dans la société, dans l’histoire de l’art, et la culture de masse. En plaçant l’intime et l’espace intime au cœur de mes considérations, je souligne l’évidence politique du corps et plus précisément du corps marginalisé. À travers l’utilisation de la sexualité et en m’appuyant sur les stratégies épistémologiques développées par Donna Haraway j’essaie de mettre en lumière l’inefficacité de la notion de neutralité dans les dispositifs de monstration de l’art, appliqués à l’espace ou bien au public. C’est-à-dire la considération d’un espace ou bien du public le traversant comme des éléments potentiellement neutres.
Ces questionnements se sont intensifiés quand j’ai incorporé mon travail alimentaire à ma pratique artistique. En effet depuis 2020 je travaille comme strip-teaseuse dans les clubs entre Toulouse et Aix-en-Provence. Le strip-tease permet de subvenir à mes besoins matériels, et d’approfondir mes recherches sur les rapports de domination de genre et de classe et sur le masque féminin. Devenir stripper a généré de nouvelles problématiques qui ont commencé à prendre de plus en plus de place dans mon expression plastique ainsi que dans mon rapport à la performance et à la performativité du genre. C’est devenu un biais, un prisme qui transformait mes recherches à la fois théoriques et plastiques.
Instagram @rea__diane