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Halle Tropisme
exposition Obô
Rencontres sur l’île de São Tomé, un projet arts et sciences
Obô est une exposition collective qui restitue la diversité des approches et des expériences sensibles partagées dans la forêt de São Tomé, la multiplicité des regards et des imaginaires à la croisée de la science et de l’art.
Obô naît d’une volonté d’hybridation : croisement d’approches, pratiques et questionnements, croisement de regards et réflexions. L’exposition matérialise les rencontres entre artistes, scientifiques et naturalistes autour de la forêt et de ses vivant·es.
À l’origine du projet : une équipe multidisciplinaire s’est retrouvée sur l’île de São Tomé située dans le Golfe de Guinée à 300 km au large du Gabon, en Afrique centrale. Cette exposition est née de la documentation de l’expédition scientifique sur l’île de São Tomé qui a réuni le collectif autour de l’observation et l’écoute des oiseaux de la forêt d’Obô, réputée primaire. São Tomé possède un des taux d’endémisme les plus importants de la planète, hébergeant notamment dix-sept espèces d’oiseaux ne vivant que dans cette île. De là, réflexions partagées et explorations sensibles ont pris le relais.
Construite autour de la notion d’évolution du vivant et les sons des chants des oiseaux d’Obô, cette exposition immerge dans un espace qui allie propositions sonores et visuelles, sensations et notions scientifiques.
- Une constellation qui mêle et organise photographies, dessins, articles et archives des expéditions scientifiques de l’équipe des chercheur·es à São Tomé depuis 1996.
- Un ensemble d’interprétations plastiques des sonogrammes, représentations graphiques des sons de la forêt d’Obô, les chants des oiseaux : partitions, échos et traces, collages en grand format emmènent le sonogramme vers l’écriture, l’abstraction et l’installation modulaire dans l’espace…
- Une installation immersive qui est aussi espace de projection en Live pour une narration à la fois sonore, en dessins et en photos.
L’exposition Obô s’accompagne d’une programmation événementielle à la Halle Tropisme :
› 13 septembre 2024 17h › 20h : Vernissage
› 17 septembre 2024 20h :
* Projection du film Or L’oiseau (25 minutes) tourné lors de l’expédition en 2022 à São Tomé - un projet Arts et Sciences. La projection sera suivie d'une discussion avec la présence des deux réalisatrices, Joanne Clavel (chercheuse en humanité environnementale) et Emma Tricard (danseuse chorégraphe), ainsi que de Claire Loiseau, écologue et enseignante-chercheuse à l'initiative du projet.
› 24 Septembre 18h › 22h : Finissage
*Portraits de vivant·es : histoires éco-biographiques, chants d’oiseaux et musiques de Fisherman et pour une durée d’1 heure à 1h30. Entremêlements de visions autour du sentiment d’appartenance au vivant, par un.·e philosophe de l’environnement, un·e chercheur·e en humanité environnementale, un·e biologiste de l’évolution, un·e écrivain·e, un·e agriculteur·rice bio, un·e poéte·sse…
*Performance Live à 3 médiums : musique, dessins, photographies.
Hélène Fromen, artiste
« Qu’est ce que le dessin transmet sans poser de question sans donner de réponse sans expliquer ? Comment partager un rapport au monde sensible qui dessine sans décrire ni comprendre ? »
- Extrait d’un dessin réalisé in situ.
Hélène déploie sa pratique autour de l’improvisation (dessinée, plastique ou somatique). L’atelier de dessin et de performance est son terrain d’expression premier, en particulier avec le collectif transféministe Modèle vivant·e. Le dessin y est la langue commune. Hélène partage ses réflexions et ses recherches à travers des lectures performées et des récits dessinés. Elle nous invite à explorer une manière alternative, inclusive et non-compétitive, d’être ensemble. Avec le projet Obô, elle s’interroge sur ce que cette manière d’être et de faire change à son regard, son rapport aux autres vivants, et comment le partager.
Maya Cyclarem est un artiste photographe et vidéaste.
« Dans ce désert morose, une photo soudainement m’atteint ; elle me donne vie, et je lui insuffle la vie. La photo en elle-même n’est en rien animée, mais elle m’anime : voilà ce qui en fait une aventure. »
- Roland Barthes, La chambre claire, 1980
La démarche artistique de Maya consiste à recueillir des images, des sons et des objets pour élaborer un récit post-documentaire exploité dans la création d’expositions combinant accrochages et installations.
Lors de son périple sur l’île, il a développé une approche alliant récit documentaire et expérimentations plastiques, en utilisant la technique du noscope. Cette méthode implique la réalisation de photos sans cadrage précis, favorisant les imperfections et les flous pour mettre en avant l’expérience sensorielle de la rencontre avec le vivant.
Martim MELO, Chercheur au CiBIO de Porto.
« Come to me, said the world.
This is not to say
it spoke in exact sentences
but that I perceived beauty in this manner. »
- Louise Glück - from October, in ‘Averno’ 2006
Aujourd’hui, je continue ma rencontre avec le monde en entrant dans des milieux pleins de vie mais peu connus. Je décris ce qui existe, et j’essaye de comprendre l’origine de cette diversité. Comment les espèces changent-elles à la rencontre de leur environnement ? Et, surtout, comment se multiplient-elles en nouvelles espèces ? C’est l’étude de l’évolution, indissociable de l’étude de l’écologie. La possibilité de lire les séquences d’ADN nous permet de reconstruire le passé et de comprendre les chemins présents qui amènent à de nouvelles adaptations, à de nouvelles espèces.
Claire LOISEAU, Enseignante chercheure en écologie évolutive et parasitologie à l’université de Montpellier.
« La poésie peut-elle trouver une place dans le monde scientifique ? Pour pallier à l’absence d’émotion dans les articles scientifiques. Pour dévoiler la part sensible des scientifiques. Pour mettre en scène des menaces exercées sur les vivants.»
J’étudie les conséquences des perturbations d’origine anthropique, dont la déforestation et l’agriculture intensive, sur les interactions entre les oiseaux, leurs parasites et les insectes vecteurs. L’île de São Tomé offre l’opportunité d’étudier ces interactions complexes dans un environnement simplifié car insulaire. La plantation d’huile de palme, les plantations agroforestières et la forêt native représentent des habitats contrastés pour les oiseaux. Sont-ils plus infectés dans les monocultures ? Est-ce que les parasites sont plus adaptés à leurs hôtes dans la forêt d’Obô ?
Claire Doutrelant, Chercheure en écologie évolutive et comportement animal au CEFE-CNRS de Montpellier.
« Observer pour décoder, se poser d’autres questions, comprendre un peu, s’émerveiller encore. Écouter, regarder longuement pour se fondre dans le vivant, rencontrer son altérité. L’art permettrait-il de transmettre à d’autres la beauté des oiseaux et de l’immersion dans leur monde ? Ou faut-il aller marcher en silence et écoute en forêt pour ressentir la beauté de l’étonnement ?»
À São Tomé, je travaille sur l’adaptation en milieu insulaire : Pourquoi plusieurs îles du monde ont-elles des espèces qui se ressemblent tout en étant uniques ? Pourquoi les îles ont-elles des oiseaux à la taille gigantesque comme ce Dodo, pigeon énorme et sans aile de l’île Maurice ou ce Souimanga géant de São Tomé? Les parades, couleurs et chants des oiseaux changent-ils aussi de façon similaire dans les îles ? Mythe ou réalité, cette évolution parallèle dans les îles et par quels mécanismes ? Aussi, j’essaye tout simplement de décrire pour comprendre. Si peu d’espèces et de comportements sont encore décrits pour les vivant.e.s autres qu’humain. En juin 2022, j’ai fait mes premiers enregistrements de chants de tisserins géants.
Gratuit
Les horaires d’ouverture hors événements sont :
Mardi-Vendredi : 17h-19h
Samedi : 16h-19h
Dimanche : 10h-14h
En partenariat avec Biopolis, CNRS, Cibio - Porto (Portugal), CEFE - CNRS Montpellier, Ornithomedia.com
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